Identification et analyse des flux commerciaux liés aux produits fauniques au Sénégal
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Trabajo Fin de Máster Propio. Director/Tutor: Dr. Djibril Diouck. Depuis l’adhésion du Sénégal en 1977 à la CTES, l’analyse du flux commercial des produits fauniques n’est pas effectuée pour évaluer les impacts sur la conservation d’une part et s’intéresser aux aspects non durables méritant d’être revus par rapport à la mise en oeuvre de la convention d’autre part. A l’échelle nationale le commerce de spécimens d’animaux sauvages suscite des inquiétudes d’autant plus qu’il n’existe pas ou peu de données sur ce commerce et sur les espèces impactées. A cet égard, l’étude entreprise notamment « identification et analyse des flux commerciaux liés aux produits fauniques au Sénégal » a permis de combler les insuffisances par le biais d’enquêtes, entretiens, réunions, études bibliographiques et ressources internet. Les résultats de l’étude ont montré qu’au niveau national, 110 acteurs s’adonnent au commerce de spécimens sauvages sur 12 régions et exercent sans document administratif. Au total, 34 espèces constituées de mammifères, reptiles et oiseaux sont identifiées montrant la forte pression exercée sur la faune. Les espèces intégralement protégées et partiellement représentent 67,64% de ces espèces. Les espèces inscrites aux annexes de la CITES représentent 52,94% et proviennent des pays de la sous-région ouest africaine, de l’Afrique centrale et de l’Est. Sur les quantités relevées, les bandes de peau d’espèces CITES représentent 85,99%. Les peaux entières d’espèces CITES représentent plus de la moitié (54,96%) des spécimens. Entre 2007 et 2018, pour les espèces vivantes inscrites aux annexes de la CITES, 08 espèces de mammifères pour 46 individus, 15318 oiseaux, essentiellement le Poicephalus senegalus (99,17% ), sont exportés vers l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Quant aux spécimens de mammifères non vivants, les exportations à but scientifique représentent 99,2% et pour les reptiles, les articles confectionnés avec les peaux représentent 88%. Dans la pratique, des aspects non durables sont relevés notamment : - l’absence d’émission d’avis de commerce non préjudiciable délivré par l’autorité scientifique d’autant que les prélèvements se font dans le milieu naturel ; - les insuffisances liées à la caractérisation de la ressource (effectifs, dynamique, sexe ratio…). Ainsi, dans un but d’amélioration de l’efficacité de gestion pour amoindrir les revers liés aux mouvements de spécimens d’animaux sauvages, il serait nécessaire de redéfinir une autorité scientifique qui sera constituée d’un pool d’experts à différentes spécialités et renforcer la présence des agents chargés du contrôle sur le terrain.
Trabajo Fin de Máster Propio. Director/Tutor: Dr. Djibril Diouck. Depuis l’adhésion du Sénégal en 1977 à la CTES, l’analyse du flux commercial des produits fauniques n’est pas effectuée pour évaluer les impacts sur la conservation d’une part et s’intéresser aux aspects non durables méritant d’être revus par rapport à la mise en oeuvre de la convention d’autre part. A l’échelle nationale le commerce de spécimens d’animaux sauvages suscite des inquiétudes d’autant plus qu’il n’existe pas ou peu de données sur ce commerce et sur les espèces impactées. A cet égard, l’étude entreprise notamment « identification et analyse des flux commerciaux liés aux produits fauniques au Sénégal » a permis de combler les insuffisances par le biais d’enquêtes, entretiens, réunions, études bibliographiques et ressources internet. Les résultats de l’étude ont montré qu’au niveau national, 110 acteurs s’adonnent au commerce de spécimens sauvages sur 12 régions et exercent sans document administratif. Au total, 34 espèces constituées de mammifères, reptiles et oiseaux sont identifiées montrant la forte pression exercée sur la faune. Les espèces intégralement protégées et partiellement représentent 67,64% de ces espèces. Les espèces inscrites aux annexes de la CITES représentent 52,94% et proviennent des pays de la sous-région ouest africaine, de l’Afrique centrale et de l’Est. Sur les quantités relevées, les bandes de peau d’espèces CITES représentent 85,99%. Les peaux entières d’espèces CITES représentent plus de la moitié (54,96%) des spécimens. Entre 2007 et 2018, pour les espèces vivantes inscrites aux annexes de la CITES, 08 espèces de mammifères pour 46 individus, 15318 oiseaux, essentiellement le Poicephalus senegalus (99,17% ), sont exportés vers l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Quant aux spécimens de mammifères non vivants, les exportations à but scientifique représentent 99,2% et pour les reptiles, les articles confectionnés avec les peaux représentent 88%. Dans la pratique, des aspects non durables sont relevés notamment : - l’absence d’émission d’avis de commerce non préjudiciable délivré par l’autorité scientifique d’autant que les prélèvements se font dans le milieu naturel ; - les insuffisances liées à la caractérisation de la ressource (effectifs, dynamique, sexe ratio…). Ainsi, dans un but d’amélioration de l’efficacité de gestion pour amoindrir les revers liés aux mouvements de spécimens d’animaux sauvages, il serait nécessaire de redéfinir une autorité scientifique qui sera constituée d’un pool d’experts à différentes spécialités et renforcer la présence des agents chargés du contrôle sur le terrain.