Insecurite et criminalite liee aux especes sauvages dans les aires protegees : implication pour la conservation des especes CITES au Benin
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Trabajo Fin de Máster Propio. Tutor: Dr. Ogoudjè Isidore Amahowe ; cotutor: Michael Philippe Bessike Balinga. De nos jours, la criminalité liée aux espèces sauvages se positionne comme l’un des trafics les plus importants après le trafic de drogue, de la traite des êtres humains et des armes, finançant le crime organisé et le terrorisme. Les aires protégées (AP) conservent des espèces menacées, des écosystèmes spécifiques ou des milieux rares et tentent de préserver ces milieux dans un état le moins modifié possible. Depuis maintenant plusieurs mois, les AP de la sous-région Afrique de l’Ouest et ceux du Bénin en particulier sont en proie à des formes de violence liées au terrorisme. La présente étude a évalué la dynamique temporelle de la criminalité liées aux espèces sauvages en général et des espèces CITES en particulier et proposé des solutions pour assurer leur conservation et gestion durable dans un contexte sécuritaire délicat. Pour y parvenir, des statistiques descriptives ont été utilisés. La tendance évolutive a montré qu’entre 2018 et 2022, une augmentation globale des infractions a été observée au niveau des aires protégées du Bénin. Les principales infractions recensées étaient : l’exploitation illégale (9204 cas), le pâturage illégal (557 cas), le commerce illégal du bois (260 cas), le braconnage (225 cas) et la pêche illégale (154 cas). La plupart des spécimens saisis étaient des animaux entiers (86 cas), des poissons (30 cas), des pointes d’ivoire (19 cas), des peaux (15 cas) et de la viande (14 cas). Dans les forêts classées la principale infraction relevée par les gestionnaires est l’exploitation forestière avec très peu d’attention sur les infractions liées à la faune. Les deux parcs nationaux du Bénin, derniers refuges sûrs des espèces CITES, étaient également les sites dans lesquels des infractions ont été constatées. Les informations sécuritaires collectées ont également permis de définir ces zones comme les zones à haut risque sécuritaire compromettant la gestion et dans une certaine mesure, la gouvernance des aires protégées. L’analyse du cadre législatif et institutionnel a révélé l’existence d’outils appropriés mais dont la mise en œuvre nécessite des améliorations pour permettre aux aires protégées du Bénin de jouer pleinement leur rôle et de veiller à ce que le contexte sécuritaire difficile. Nos résultats ont mis en exergue la menace liée à la criminalité dans les aires de conservation des espèces CITES au Bénin et proposé des solutions pour parvenir à leur gestion durable dans un contexte sécuritaire ne favorisant pas la quiétude ni des gestionnaires, ni des communautés riveraines ni des animaux.
Trabajo Fin de Máster Propio. Tutor: Dr. Ogoudjè Isidore Amahowe ; cotutor: Michael Philippe Bessike Balinga. De nos jours, la criminalité liée aux espèces sauvages se positionne comme l’un des trafics les plus importants après le trafic de drogue, de la traite des êtres humains et des armes, finançant le crime organisé et le terrorisme. Les aires protégées (AP) conservent des espèces menacées, des écosystèmes spécifiques ou des milieux rares et tentent de préserver ces milieux dans un état le moins modifié possible. Depuis maintenant plusieurs mois, les AP de la sous-région Afrique de l’Ouest et ceux du Bénin en particulier sont en proie à des formes de violence liées au terrorisme. La présente étude a évalué la dynamique temporelle de la criminalité liées aux espèces sauvages en général et des espèces CITES en particulier et proposé des solutions pour assurer leur conservation et gestion durable dans un contexte sécuritaire délicat. Pour y parvenir, des statistiques descriptives ont été utilisés. La tendance évolutive a montré qu’entre 2018 et 2022, une augmentation globale des infractions a été observée au niveau des aires protégées du Bénin. Les principales infractions recensées étaient : l’exploitation illégale (9204 cas), le pâturage illégal (557 cas), le commerce illégal du bois (260 cas), le braconnage (225 cas) et la pêche illégale (154 cas). La plupart des spécimens saisis étaient des animaux entiers (86 cas), des poissons (30 cas), des pointes d’ivoire (19 cas), des peaux (15 cas) et de la viande (14 cas). Dans les forêts classées la principale infraction relevée par les gestionnaires est l’exploitation forestière avec très peu d’attention sur les infractions liées à la faune. Les deux parcs nationaux du Bénin, derniers refuges sûrs des espèces CITES, étaient également les sites dans lesquels des infractions ont été constatées. Les informations sécuritaires collectées ont également permis de définir ces zones comme les zones à haut risque sécuritaire compromettant la gestion et dans une certaine mesure, la gouvernance des aires protégées. L’analyse du cadre législatif et institutionnel a révélé l’existence d’outils appropriés mais dont la mise en œuvre nécessite des améliorations pour permettre aux aires protégées du Bénin de jouer pleinement leur rôle et de veiller à ce que le contexte sécuritaire difficile. Nos résultats ont mis en exergue la menace liée à la criminalité dans les aires de conservation des espèces CITES au Bénin et proposé des solutions pour parvenir à leur gestion durable dans un contexte sécuritaire ne favorisant pas la quiétude ni des gestionnaires, ni des communautés riveraines ni des animaux.